Monday, September 30, 2013

Tristesse pour demain. Ivan Borislavov. Poèmes traduit du bulgare par Marie Vrinat


TRISTESSE POUR DEMAIN


Pourquoi ne pourrais-je pas crier moi aussi
que je suis un homme
qui a perdu son passé?

Est-ce parce que les souvenirs  m’ont adopté?
Et que le miroir conserve jalousement toutes mes images…
Les regards enfuis reviennent.
Les minutes
pendues aux aiguilles de la montre
se mettes à chanter.
Еt tous les éléments, qui s’étaient apaisés, se réveillent

Mais si Dieu m’a oublié,
pourquoi le diable se souvient-il de moi?
Est-ce lui qui m’a murmuré
que je ne puis perdre
ce que je n’ai jamais possédé?

Comment le passé peut-il m’apaiser?

Je sors de la nécropole de l’hiver.                                                     
Еt je vois:
un brin de mercure pousse dans le thermomètre.
Et je sais
que l’amour est vivant
qu’il est là,
inaccessiblement proche.
Ou bien il m’attend en secret là-bas,
dans les faubourgs de l’univers.

Dégélé, le temps bat.

Et je me hâte de tourner l’atlas stellaire.
Et je me hâte de verser mon sang
dans l’heure de demain.

No comments:

Post a Comment